Anasayfa , Avrupa , NOUS N’OUBLIONS PAS LE MASSACRE ET LA RÉSISTANCE DU 19 DÉCEMBRE, NOUS N’OUBLIERONS PAS

NOUS N’OUBLIONS PAS LE MASSACRE ET LA RÉSISTANCE DU 19 DÉCEMBRE, NOUS N’OUBLIERONS PAS

Du 19 au 22 décembre 2000, il y a exactement 22 ans, l’État turc a tué 28 prisonniers politiques et blessé des centaines d’entre eux lors de l’opération sanglante qu’ils ont menée simultanément dans 20 prisons. L’État fasciste turc en a ajouté un nouveau à son histoire avec cette opération sanglante, qu’ils ont appelée “Retour à la vie”. Comme pour se moquer de l’esprit du peuple et des révolutionnaires, afin de “sauver les terroristes de leur propre terreur, ” selon les mots du Premier ministre de l’époque B.Ecevit. Le massacre a permis la transition vers les prisons à cellules de “type F”, sur lesquelles ils travaillaient depuis des années. Les prisonniers ont été jetés dans ces cellules sans même être soignés. Avant le retour à l’ordre du jour des prisons de “type F” en 2000, avant le 19 décembre, les prisonniers révolutionnaires et communistes ont entamé une grève de la faim et un jeun jusqu’à la mort et ont utilisé leurs corps comme bouclier pour repousser cette attaque.

Alors qu’ils travaillaient longtemps sur les maquettes des prisons avant le massacre, des milliers de soldats et de gendarmes ont été affectés à ce carnage par les forces armées turques avec l’aide du Conseil national de sécurité ; toutes sortes d’armes, gaz, bombes, produits chimiques ont été utilisés. En planifiant ce massacre jusque dans les moindres détails, ils n’avaient pas pris en compte l’essentiel ;

La volonté des révolutionnaires et des communistes !

Même avant le massacre du 19 décembre 2000, l’État avait tenté à plusieurs reprises de prendre le contrôle de prisonniers et d’ouvrir des prisons de type F. En 1991 et 1996, une prison de type F a été ouverte à Eskişehir et les prisonniers ont été envoyés dans cette prison, mais face à la résistance à l’intérieur et à l’opposition sociale à l’extérieur, l’État a dû prendre du recul à chaque fois et le cercueil d’Eskişehir a été refermé. Encore une fois, afin de prendre le contrôle des prisonniers, des massacres ont été perpétrés dans les prisons d’Amed, Buca, Ümraniye et Ulucanlar, les ajustements du massacre du 19 décembre ont été réalisés lors de la dernière attaque contre la prison de Burdur.

Bien que les prisonniers politiques soient la cible directe de ces exactions, dans tous ces massacres la cible principale qui se cache derrière cela, est le peuple opprimé – exploité. La source de leur peur est la peur de la colère et de la rébellion du peuple contre eux. En effet, le déclenchement du massacre du 19 décembre et la préparation des cellules de type F étaient une opération visant à isoler et à prendre le contrôle des révolutionnaires et en même temps à redessiner la société, le peuple, afin de museler toutes les masses opprimées du peuple, afin qu’elles puissent exécuter les instructions de leurs maîtres impérialistes. En d’autres termes, la cible de l’attaque du massacre sont les masses populaires opprimées. Le Premier ministre B.Ecevit du DSP, partenaire de la coalition de l’époque, a admis ces objectifs le premier jour du massacre avec les mots suivants : « Si nous ne dominons pas les prisons, nous ne serons pas en mesure d’appliquer les prescriptions du FMI. » Cette confession est fraîche dans nos mémoires.

L’État fasciste turc et ses maîtres pensaient qu’une fois incarcérés dans les prisons de types F, avec le massacre qu’ils appelaient « Retour à la vie », ils prendraient le contrôle des prisonniers. Selon eux, les prisonniers qui avaient commencé avec la « pression des organisations », arrêteraient leur jeun de la mort et leurs grèves de la faim. Les prisonniers ont répondu à cette allégation en poursuivant leur résistance, voire en augmentant les rangs du jeun de la mort. Ils ont une fois de plus induit l’État en erreur. Bien que les prisons de type F aient été mises en pratique depuis cette date, les prisonniers n’ont pas pu être muselés, et il a été enregistré dans l’histoire que la volonté révolutionnaire n’avait pas sa place dans les cellules et qu’ils étaient capables d’organiser la résistance en toutes circonstances.

Aujourd’hui, les politiques d’isolement mises en œuvre contre les prisonniers politiques se poursuivent de la manière la plus sévère. Le gouvernement actuel poursuit également ses attaques contre les prisonniers politiques comme une tradition turque, avec des tortures telles que l’interdiction d’opinions, de livres et de magazines, des caméras de sécurité qu’ils installent dans les cellules, des politiques d’exil arbitraires, le fait de ne pas être emmené à l’hôpital et de ne pas être soigné pour les prisonniers malades , en ne libérant pas les prisonniers dont les peines ont pris fin. En l’espace d’un an dans les prisons, environ 80 prisonniers ont été délibérément laissés pour mort parce que leurs maladies n’étaient pas soignées. Il y a actuellement plus de 1600 prisonniers malades

dans les prisons, dont plus de 500 sont gravement malades. En d’autres termes, la politique de massacre contre les prisonniers se poursuit en profitant de toutes les occasions.

L’histoire de la République turque s’est écrite avec des massacres sociaux, des politiques de destruction et d’ignorance. Les prisonniers politiques font également partie de ceux qui ont vécu le pire de ces massacres. Parce que l’État turc, qui mène une politique d’inscription sur la liste des ennemis et d’extermination de tous ceux qui ne sont « pas de lui-même » et « ne s’y soumettent pas », qu’il a repris aux Ottomans ; Avec sa tradition d’une langue, d’une religion, d’une secte, d’un drapeau, il est l’ennemi de la classe ouvrière et de toutes les sections opprimées. Et comme tous les ennemis du peuple, ils sont condamnés à être vaincus. Parce que nous savons que ni la torture, ni les politiques d’isolement, ni les massacres ne peuvent briser la volonté des révolutionnaires et des communistes ni les muselés. Et ceux qui résistent ont le dernier mot !

Notre devoir est de mettre nos cœurs près de ceux des prisonniers politiques avec la conscience et la volonté de briser les cellules à l’intérieur et à l’extérieur et d’ajouter une voix à leurs voix. A l’intérieur, les prisonniers politiques remplissent leurs devoirs en résistant à toutes sortes d’oppression de l’État, et l’extérieur devrait faire partie de cette résistance en leur honneur.

Pour faire partie de cette résistance, à l’occasion de l’anniversaire du jeun de la mort et de la grève de la faim illimitée du 19 décembre, nous appelons toutes les forces démocratiques à lutter ensemble contre les attaques en cours envers les prisonniers politiques en Turquie.

Liberté à tous les prisonniers politiques !